Une histoire d’amour avec le patron du manteau Ive

Une histoire d’amour avec le patron du manteau Ive

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais selon moi, quand on est créatif, ce qui est bien, c’est que l’on a toujours quelque chose à faire. C’est vrai, pas de moments creux pendant lesquels on va tourner en rond. Et cela s’avère d’autant plus juste quand on est mère de famille en parallèle.


Quand sont arrivées les vacances d’hiver, je me suis vue encore repousser tous mes projets couture et professionnels pour être présente pour mes enfants. Alors oui, là aussi on ne s’ennuie pas et j’adore leur proposer tout un tas d’activités qui, d’une, nous font plaisir à tous et de deux, évitent les situations conflictuelles quand ils sont enfermés à la maison.
Faut dire que les vacances d’hiver ne sont pas les plus profitables et plus faciles à gérer quand on ne part pas au ski. Mais j’ai réussi à leur trouver plein de sorties sympas qui nous ont permis de bien profiter de nos jours vacants.
Et le petit séjour que nous avions décidé de passer au bord de la mer la 2è semaine était la cerise sur le gâteau.

De la motivation

Le seul petit hic qui me chagrinait un peu était de m’éloigner de ma machine à coudre l’espace de 5 jours. Bon c’est vrai que ces derniers temps, je n’étais pas la plus productive de ce côté-là mais ne plus la voir pendant un petit temps n’allait pas m’aider à me déculpabiliser de ne rien faire. Alors, j’ai décidé de me prendre en main en avançant des sujets qui ne demandaient pas à être cousus.

Bien évidemment ayant découvert le tricot il y a peu (d’ailleurs un petit article va paraître à ce sujet prochainement), j’ai emmené ma laine et mes aiguilles pour coller parfaitement aux soirées cocooning que je prévoyais devant la cheminée. Ça, ça va, ça ne prend pas trop de place.
Et puis j’ai fait fort !

Si vous aviez vu notre attelage pour ces malheureux jours… En plus de nos valises, j’ai glissé un sac entier de tissus, de matériel de couture, de patrons, de magazines pour m’accompagner dans mon énergie créative. Je baissais les yeux pour ne pas regarder mon chéri, à chaque fois que je rajoutais un truc dedans… C’est lui en général qui s’occupe de jouer à tétris avec les valises dans le coffre et allez faire rentrer un tube en carton long d’1m et demi d’une toute « petite » dizaine de centimètres de diamètre contenant du papier à patron dans la voiture… Oui, oui, je sais, j’étais plutôt optimiste. Autant certaines pourraient bourrer une valise entière de vêtements inutiles, autant moi je voyais laaaaarge dans ma créativité ! En tout cas, ça me donnait une grande énergie pour sortir de mon coma couturesque.
Parmi tout ce que j’avais ramené, il y avait du lainage (et oui en plus, c’est pas le tissu tout fin qui ne prend qu’un demi centimètre une fois replié, c’est le bon gros lainage qui prend bien 10, 15 voir 20 cm d’épaisseur !). Et ce n’était pas pour un seul projet que j’avais prévu de la laine mais pour deux, ce qui fait deux bons gros paquets à caser dans les sacs sans compter les cotons ou doublures qui pourraient rentrer dans ces projets. Optimiste je vous dis !

Ca faisait bien un an que j’attendais de me refaire un manteau, j’avais déjà craqué sur le patron Marumi de Blousette Rose, j’avais le Villette de La Maison Victor, je lorgnais sur le Garance de Laboratoire Familial ou le manteau Riga d’Orageuse. Que de choix !! Finalement, c’est le manteau Ive de Blousette Rose qui m’a convaincu de m’y remettre ; manteau chic et simple à la fois qui m’a séduit grâce à ses poches et son col. Il allait parfaitement s’entendre avec mon tissu natté noir et blanc.

A l’attaque

Une fois sur notre site de villégiature, en dehors de nos escapades touristiques, je me suis jetée sur mes activités fétiches. J’ai pris mon courage à 2 mains et ai assemblé les 48 feuilles (on le veut ce manteau, on le veut !), j’ai commencé le décalquage, 13 pièces au total à dessiner mais question découpes ça en fait 33 en totalité si on compte le tissu principal, la doublure et l’entoilage. Ne vous affolez pas, quand on est déterminé et patient, on n’est pas mécontent de l’effort fourni car c’est plutôt un beau projet dans lequel on se lance.

Dès les vacances finies et les enfants à l’école – n’est-ce pas ! – je me suis attaquée aux tissus. La découpe a été méticuleuse et consciencieuse, comme tout ce que j’avais entrepris jusqu’à présent pour ce manteau, mais lorsque j’ai abordé la doublure, ce fut une autre histoire… aaah ces tissus qui glissent, c’est vraiment ce que je déteste. Mais là n’est pas le sujet et j’avais enfin tout pour commencer à coudre.

Thia, la créatrice de Blousette Rose, a réalisé un travail très détaillé en ce qui concerne les explications du montage. Son pdf est clair, il y a beaucoup de photos et de dessins explicatifs, ce qui est très rassurant et qui rend la construction vraiment limpide.
On rentre très rapidement dans le vif du sujet avec le montage des poches raglan avec patte. Ce patron est destiné à un niveau avancé et on comprend vite pourquoi ! C’est un des points forts du montage.

Le manteau prend forme très rapidement finalement mais en regardant les étapes qu’ils restent à suivre, on s’aperçoit que tout est dans les détails et qu’on n’est pas au bout de nos surprises.
Dans ce projet, tout est question de patience, et ce jusqu’à la lecture des schémas. Réussir à poser les choses à plat, à ne pas s’enflammer, et à bien manipuler ses pièces assemblées en fonction des illustrations sont les maîtres mots de cette cousette.
Le 2è point sur lequel il faut bien s’appliquer c’est l’assemblage de la doublure et de la parementure avec le bas du tissu principal. Je dirai que ce qui est important, c’est de noter au préalable les repères notés sur le patron. J’ai beaucoup utilisé du fil de bâti pour marquer mes emplacements car la spécificité de ma laine n’acceptait aucune marque au crayon et puis je dois dire que cette méthode est quand même la plus fidèle car on est sûr que ça ne va pas s’effacer ! L’assemblage ou plus précisément la compréhension de l’assemblage des poignets est le dernier point un peu compliqué mais ayant déjà utilisé la méthode expliquée, je n’ai eu aucun soucis à réaliser cette étape.

Pour la petite touche appropriation et personnalisation du patron, j’ai découpé mes fonds de poche dans un coton graphique à croix que j’ai oublié de photographier (je vais réparer mon erreur très rapidement), j’ai rajouté un passepoil satiné rayé entre la doublure et la parementure et je me suis permise de rajouter 3 autres boutons contrairement au bouton unique prévu initialement dans le patron (un manteau qui se ferme bien est quand même nettement plus plaisant à porter quand il y a du vent !)

Mon manteau s’est fini en 2 jours et j’ai eu tout le bonheur du monde à le porter aussitôt terminé, le froid étant toujours au rendez-vous.

Debrief

Si je devais donner un conseil aux intéressé(e)s, je leur dirai que ce manteau est d’une difficulté équivalente aux autres manteaux ou vestes que j’ai pu réaliser, le manteau Montmartre de Aime comme Marie, la veste Chloé de La Maison Victor ou les vestes Eagle de Vanessa Pouzet ici et notamment, où j’ai retrouvé la spécificité de l’ouverture dans la manche de la doublure pour ne laisser aucune couture apparente et le montage des poignets en face à face.
Il faut s’attendre tout de même à un peu de complexité parfois mais dans l’ensemble, avec de la patience et un peu de pratique pour certaines techniques, il est tout à fait abordable.

Bon, vous le devinerez (et d’ailleurs, ça se laissait présager en début d’article) que mes ambitions d’avancement pour d’autres projets pendant les vacances ont été quand même freinées car entre les balades, les visites, l’organisation des journées entre la maison et la famille, ça n’a pas joué en ma faveur. Mais au moins, j’ai beaucoup apprécié me concentrer sur une pièce qui me tenait à cœur depuis longtemps et je suis heureuse d’avoir trouvé en Ive, le manteau qui m’a aidé à me dépasser et à calmer mon empressement à terminer un ouvrage.
Prendre son temps est la clé si l’on veut donner le meilleur de soi… à bon entendeur
😉

Tissu et fournitures

Natté chiné noir et blanc de Etoffes des Héros

Doublure noire satinée venant d’un entrepôt privé à Aubervilliers

Chute de coton blanc à croix noires et dorées de Ma Petite mercerie

Passepoil satiné rayé noir et blanc de Fil 2000

Taille

T. 2

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Confort pour le patron du jogging june

Confort pour le patron du jogging june

Vous connaissez la différence entre la couturière qui aime se confectionner des vêtements selon ses goûts, une blogueuse qui finit par dire haut et fort que les cousettes pour enfants ne sont pas sa tasse de thé et une maman qui aime les défis… ? Et bien y’en a pas, c’est bien moi et je récidive avec un projet bambin qui dès le départ, j’en était sûre, allai faire carton plein !

J’ai eu la chance d’être contactée par la marque Super Bison. Quand je l’ai découverte en novembre 2015, lors du CSF, j’ai rencontré, à la tête de cette marque, une jeune femme, Sophie, et sa maman qui l’aidait sur le stand, toutes deux, toutes gentilles, qui semblaient nous vouloir que du bien. Exactement à l’image des tissus qu’elles vendaient : des sweats d’une douceur incroyable aux motifs variés et graphiques, aux couleurs toutes douces et qui invitent aux cousettes détentes, confortables et douillettes. Super Bison, c’est aussi une marque qui créé ses propres patrons. Principalement pour bébés et enfants, elle propose aussi 2 patrons femme, une petite jupe boutonnée toute mimi ou une jolie veste cosy, déclinés des patrons enfants, aux tendances qui reflètent à nouveau l’image de la marque : simples, efficaces, pleines de douceur. Bref que des bons points. Et ce n’est pas tout ! En plus d’articles de mercerie, Super Bison créé des transferts textiles tous plus canons les uns que les autres et je me demande même pourquoi je ne me suis pas encore jetée dessus !! Aucun doute sur le succès que la marque connaît, tant elle est dans l’air du temps et complètement en adéquation avec l’univers de l’enfance et du DIY.

Aujourd’hui, c’est, donc, à nouveau vers la mode enfantine que je me tourne. Oui je sais, je suis une coriace… après des échecs cuisants comme ici, je remets le couvert. Connaissant mon fils, véritable ours des cavernes quand il s’y met, sa pièce maîtresse est… vous ne le devinerez jamais… le jogging ! Voilà pourquoi je me suis tournée vers le jogging June. Dans les patrons enfants des 6-12 ans, au moins 5 patrons sur 9 sont unisexes. De quoi ravir toutes les mamans couturières de Bboy. Elles peuvent se rassurer, ici, il y en a pour tout le monde, garçon ou fille. Donc, avec ce pantalon, j’étais sûre de faire plaisir… Enfin j’essayais de ne pas trop m’avancer… je ne sais jamais ce qui m’attend à la fin quand mes enfants reçoivent un vêtement fait-main !

Pour jouer la sécurité, j’ai choisi un molleton gris sans motifs. Oui, vous comprenez, je craquerai bien sur des ours, des têtes de cerfs ou des pattes d’animaux mais vous voyez quand on a presque 10 ans, on n’a pas forcément envie d’avoir des signes qui font « bébé ». Oui, à presque 10 ans, on est à 2 doigts de pouvoir aller devant dans la voiture, on commence à regarder des films qui peuvent faire peur au grand désarroi de maman, on veut aller à l’école tout seul sous le regard inquiet de qui ?… de maman, en bas de la maison et on est impatient  d’avoir son propre téléphone. Mais oui, à presque 10 ans, on n’est plus un bébé et on ne veut surtout pas montrer que l’univers de l’enfance n’est pas si loin derrière soi. Donc, j’ai choisi un molleton gris, mais pas n’importe lequel ! Celui-là, il est à tomber, matelassé à chevrons et d’une douceur incroyable. Quand il l’a vu, il a fait « whouaaa ». Ca partait plutôt bien ! Pour éviter toute monotonie, j’ai voulu jouer sur les poches. Il me restait des chutes d’un autre jersey de la même marque que j’avais acheté sur le salon un an et demi plus tôt. Je l’avais utilisé pour un tee-shirt, posté sur Instagram ici ou , que mon fils avait adoré l’espace de 2 heures et qui, après avoir reçu un bol de chocolat, était irrécupérable… Vous imaginez bien ma tête !

Bon, question patron et confection, faut dire que ça a été d’une rapidité fulgurante. Une fois les tissus coupés et ayant la chance d’avoir une surjeteuse, en une petite après-midi, je l’avais terminé. Tout s’est aligné impeccablement bien. J’ai même trouvé qu’il y avait des crans de montages inutiles, notamment pour les milieux des largeurs du haut et du bas du pantalon. Mais d’un autre côté, ça peut aider les grandes débutantes et je trouve ça rassurant. J’ai choisi de poser des œillets à la ceinture. Il y a quand même un élastique cousu à l’intérieur, ce qui n’est pas plus mal car je pense que vu le poil dans la main de mon fils et l’envie de faire ses lacets, il aurait pu se retrouver avec le pantalon aux chevilles… j’exagère bien-sûr mais on n’est pas loin de la vérité.

Non, vraiment rien à redire. C’est un sans faute pour Super Bison. Peut-être juste un petit bémol sur les bandes de bas de jambes un peu trop grands à mon goût. J’ai utilisé du bord-côte pour l’effet jogging et je ne sais pas si c’est l’élasticité du tissu qui joue mais ça mériterait d’être resserré un chouia. Enfin, ce n’est pas ce détail là qui ferait détrôner ce vêtement… accrochez-vous bien… du top 2 de sa garde-robe. Et oui, j’y suis arrivée, il est enchanté et va pouvoir se larver cooly jazzy cooly au chaud à la maison dans son super méga top confort jogging préféré. Yeeaaahhh !!!

[Bon et je tenais à dire, malgré tout, que sous mes mots un peu moqueurs, mon fils est quand même une vraie pile électrique en dehors de ses heures perdues, qui démarre dès 8h du mat, qui danse comme un dieu et qui mord la vie à pleines dents. De quoi bien tenir mes journées 😅 !]

Tissus

matelassé gris chevrons gris anthracyte (Super Bison)

bord-côte gris chiné foncé (Super Bison)

jersey croix noires (de la même marque mais plus en vente malheureusement)

Taille

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Un patron, deux blousons Jules !

Un patron, deux blousons Jules !

Je vous avais dit, il n’y a pas si longtemps, que je ne m’attardais pas trop sur les cousettes enfants suite au fait qu’ils grandissaient trop vite et que je n’avais pas le temps de les voir porter les vêtements que je pouvais leur coudre. Mais ça ne voulait pas dire que je m’en empêchais !

Durant mon petit tour au salon CSF, je suis allée voir Ikatee. Je les suivais déjà sur Instagram et j’étais curieuse de voir en vrai tout leur travail. Sur leur petit portant de vêtements exposés, j’ai tout de suite craqué sur leur sweat/bomber Jules. Moi qui m’étais mis sur ma to-do-list depuis des lustres un teddy pour moi-même, je ne pouvais pas passer à côté d’une version mini pour mes loupiots. Comme à mon habitude, je déteste en mettre un de côté du coup je me suis mis en tête de leur en faire un chacun… en même temps !! Heureusement que je n’ai que deux enfants, sinon j’abandonnerai assez rapidement.

En regardant de plus près le patron, je me suis aperçue qu’il était conçu pour les 3-8 ans. J’ai un grand de 9 ans qui va, d’ici peu, passer à la dizaine, alors ça tombait mal. Avec mes connaissances en patronage et en discutant avec Stéphanie, la créatrice de la marque, j’ai su rester positive en me disant que je l’adapterai à une taille 10 ans assez facilement. Et puis quel ne fut pas mon bonheur quand j’ai vu leur velours côtelé vendu en coupon de 1m sur leur stand pour lequel j’ai aussitôt fait l’association !

Une fois le patron étalé devant moi, je me suis, donc, attaquée à la gradation, pistolet et règle japonaise en main. Pour ne rater aucune mesure, j’ai procédé par étape en incluant la taille 9 ans d’abord et le 10 ans ensuite. J’ai eu une petite frayeur en me demandant si j’allai avoir assez de tissu dans mon superbe velours. Mais en voyant le métrage de 80 cm pour une taille 8 ans qui grandissait de 10 cm en 10 cm depuis la taille 6 ans, je me suis dit que mon 1 mètre tomberaient nickel. Et ce fut le cas ! Ouf !

J’ai tout fait en doublon : quand je décalquai ma nouvelle taille 10 ans, j’enchaînais sur ma taille 4 ans. Et tout a été fait de cette façon du début à la fin, pour la découpe du tissu, pour le surjet, pour le montage. De cette façon, je savais que je n’allai pas me décourager en voyant le 2ème teddy à faire une fois le premier terminé.

Pour la version 4 ans, et en voyant les fêtes approcher, j’ai proposé à ma fille d’utiliser un tissu que l’on m’avait offert suite à un voyage en Thailande. Doré à point et convenant pour les festivités, ma fille a aussitôt accepté. Le tissu, impressionnant tant par ses reflets que par son tissage fut très difficile à maîtriser, non pas d’un point de vue couture et assemblage mais plutôt par sa matière qui s’effilochait très trèèèèès facilement. Le surjetage était incontournable sur chaque côté des pièces, même celles n’en ayant pas besoin, si je ne voulais pas les voir devenir un tas de fils inutilisables. Pour éviter de transformer ma louloute en pépite dorée (quoiqu’elle l’est déjà à mes yeux… aaaaahhhh la phrase de la mort qui tue je sais 😬) et surtout pour lui permettre de porter le vêtement à une autre période que celle des fêtes de fin d’années, j’ai contrasté les manches avec un jersey noir recyclé d’une jupe cousue il y a 2 ans pour Halloween et qui, petite anecdote au passage, m’avait métamorphosé en Morticia Addams.

Ces cousettes ont été freinées un temps car je n’avais pas de bord-côte noir sous la main ni de fermeture éclair séparable. Encore une fois, tout s’est fait en parallèle car j’avais décidé de mettre le même bord-côté pour le 4 et le 10 ans. Une fois livrée, j’ai pu terminer les 2 blousons en même temps. J’avais pris le temps, un peu avant, d’aller chercher des écussons pour les personnaliser au maximum.

L’assemblage s’est fait à merveille. Je n’ai rien noté de compliqué, mise à part le fait d’être précis quant à la symétrie que l’on veut avoir sur l’encolure lorsqu’il s’agit de coudre le zip. En effet, une fois mise sur l’endroit, après avoir été cousue, la fermeture éclair peut avoir mangé un peu la pointe du bord-côte et il faudra s’assurer que l’angle en face est plus ou moins similaire. Le zip que j’ai utilisé est en plastique. Comme dans le commerce, il est impossible de trouver des longueurs particulières au patron telles que 31,5 ou 39,5 cm, j’ai, tout simplement, coupé les miens et terminé par un point zig-zag en haut afin que la glissière soit bloquée une fois montée jusqu’en haut. Si vous choisissez d’utiliser un zip en métal, aucun soucis à se faire car un paragraphe est entièrement prévu dans le livret pour vous expliquer comment les raccourcir.

Je vous avoue que j’étais super contente de pouvoir faire ces 2 cadeaux en même temps à mes enfants. Par contre, je n’ai pas reçu le même accueil quand je leur ai demandé de les enfiler… Et depuis les blousons restent dans les placards, à ma plus grande tristesse. Je ne sais vraiment pas pourquoi ils ont réagit comme ça. Mon aîné joue le difficile et ma fille, elle qui le portait spontanément alors qu’il n’était même terminé, a changé complètement d’avis. Et ce n’est pas les bords-côte ni la fermeture éclair qui ont pu provoquer ça… Je reste perplexe… Je crois que je commence à m’habituer aux frustrations et vous comprendrez pourquoi je préfère coudre pour moi.

Maintenant, et en oubliant mon échec, il va bien falloir que j’attaque un teddy pour moi. Et si je m’applique bien, celui-là ne sera certainement pas mis de côté car le patron vient aussi d’une autre découverte CSF, un autre énorme coup de coeur. Mais je vous en parlerai une prochaine fois 😉.

Tissus et fournitures

Velours côtelé gris (Ikatee)

Jersey noir (Dreyfus)

Bord-côte (Buttinette)

Tissu doré (Origine Thailande)

Ecussons (Mercerie Saint-Pierre)

Taille

T. 4 ans

T. 10 ans

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Festivités autour du patron de la jupe peony

Festivités autour du patron de la jupe peony

Avant de partir pour le CSF (salon Créations et Savoir-Faire) en novembre dernier, je m’étais fait une petite liste de tous les exposants que je voulais aller voir. Grâce aux années précédentes, je savais déjà que ce salon était gigantesque et que si l’on ne prend pas le soin de préparer sa visite avant d’y aller, on est vite dépassé par les évènements et on peut bien y passer un jour et demi pour profiter et être sûr d’avoir fait le tour des stands.

D’autant plus que cette année, nous avons été nombreuses, dans notre petite communauté couturesque insta-accro, à nous retrouver. Et qui dit rencontres ou retrouvailles, dit échanges, rires, bonne humeur et papotages. Donc, si on prévoit une petite journée pour ce salon, autant vous dire que ce n’est pas suffisant ! D’ailleurs, avec tout ça, je n’ai pas pu me tenir à ma liste et ai dû sauter quelques stands tellement j’en avais plein les pattes à la fin.

Tout ça pour vous dire, que parmi toute cette agitation, j’ai réussi à aller sur le stand de Slow Sunday Paris. La jolie Caroline nous a accueilli très chaleureusement à tel point que nous y sommes restées un bon moment pour discuter. En dépit de tout ce bruit et de ce monde, bizarrement je m’y suis sentie comme dans une bulle, comme si le temps s’était arrêté et que nous étions autours d’un café. La voix douce et les beaux yeux clairs de la créatrice ont dû y être certainement pour quelque chose car c’était comme si elle avait déplacé son stand dans une petite boutique dans laquelle on pouvait s’émerveiller des jolies créations qu’elle avait conçu. Alors autant vous dire qu’ il était impossible que je reparte de là sans rien acheter.

Parmi tous les patrons proposés, j’ai jeté mon dévolu sur la jupe Peony. Le patron propose également une version jupe-culotte que j’assimilais plutôt à un short un peu long, mais avec l’article de Solène et les photos de Mélodie de onsundaymornings, je peux revoir ma copie car il s’agit bien en effet d’une jupe culotte courte, le dos étant plus parlant ! Pour ma part, cherchant une jupe midi que je pourrais porter facilement, celle-ci me semblait tout particulièrement indiquée à condition qu’elle puisse être réalisée dans de la viscose.

Oui, car quelques semaines auparavant, j’étais allée chez Bennytex et j’avais craqué pour ce tissu fin et ces pissenlits délicats (oui je sais… j’avais dit que j’achetais maintenant des tissus en fonction des prochains projets, sauf que là je n’ai pas pu résister, c’était VITAL 😬). Le vert n’est pas une couleur que je porte facilement mais celui-ci m’a plu dans l’instant et puis je crois que tant qu’il est porté loin de mon visage, il ne me pose pas problème ; à croire que je ne fonctionne vraiment qu’aux coups de foudre. Caroline m’a, donc, bien confirmé qu’une viscose convenait parfaitement tout comme un crêpe ou un denim.

Je savais que je ne pouvais pas m’y mettre tout de suite, même si j’en avais très envie, car j’avais un projet sur le feu qu’il fallait que je termine : ma robe Imagine qui était ma participation au concours hacklamode de Louis Antoinette.

D’ailleurs, j’en profite pour faire une petite aparté.

[Pour ceux qui n’avait pas suivi, lors de ce concours, 4 prix étaient décernés dont un pour la meilleure association de tissu. J’ai été sélectionnée parmi les finalistes dans cette catégorie. Je n’ai pas compris tout de suite en quoi l’association de tissus me concernait car d’autres avaient utilisé plusieurs tissus alors que je n’en avais qu’un seul, mis à part ma dentelle dans le dos. Et puis j’ai réfléchi au fait que les plis que j’avais réalisés dans un crêpe (ce qui est plutôt compliqué en soi car je le répète c’est un tissu difficile à marquer) étaient un travail sur la matière et que j’avais finalement ma place parmi les autres finalistes. A ma plus grande joie, j’ai remporté le prix et est été très très très touchée par tous les encouragements et tout le soutien que j’ai eu pour et autour de cette robe. Et je tenais à remercier vraiment toutes les personnes qui croyaient en mon projet (ça fait un peu remerciements aux oscars là, mais j’y tiens !). Chaque petit mot renforçait ma confiance en ma participation et voir à quel point, j’étais soutenue m’a réellement impresionnée. Merci, merci !!!]

Revenons à nos moutons ! Une fois cet épisode terminé, la jupe était ma priorité. Et quelle n’a pas été ma surprise quand le décalcage est passé aussi vite qu’une lettre à la poste et que l’assemblage s’est fait le plus naturellement du monde. D’ailleurs, j’étais tellement pressée que j’ai oublié d’insérer des passepoils noirs que j’avais prévu de mettre sur certains découpes et qu’une fois mon surjet fini, je me voyais mal tout défaire. Et puis je me rassure en me disant, que vu la fluidité du tissu, les passepoils l’auraient peut-être alourdi et rendu beaucoup moins aérienne qu’elle ne l’est au final. Je l’ai fait en 36 selon le barème donné mais, et pourtant je me suis remesurée avant de dessiner, j’aurai peut-être mieux fait de la faire en 34 pour qu’elle soit plus ajustée à ma taille. Mais je me rassure encore en me disant que je peux y glisser une chemise ou même un pull, ce qui me permet de valoriser la ceinture et ses petits passants tout mignons. Concernant la longueur, après l’avoir portée quelques fois, je pense la raccourcir de quelques centimètres, j’ai eu du mal à trouver des chaussures, plates en l’occurence, qui mettent ma jambe bien en valeur. C’est vrai que la longueur sous le genou n’est pas facile à porter à moins d’avoir une paire de talons bien appropriés, ce qui n’est pas mon cas. Celles que je porte sur les photos sont bien trop hautes pour être portées tous les jours. Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose de ce côté là ! Les poches, quant à elles, sont pour moi le détail qui tue. Ce petit morceau de tissu qui dépasse et qui se place sur la main quand on la glisse dans la poche, c’est juste à tomber. De plus, on peut très facilement s’en faire une version hiver ou une version été.

Petite astuce : En fonction de l’épaisseur du tissu que vous choisirez, le fronçage peut sensiblement varier. Vous pourrez toujours faire un test sur une petite chute de votre tissu pour voir l’ampleur des fronces. Mais bonne nouvelle, ces fronces peuvent être ajustées très facilement. Ainsi sur un tissu fin, si vous gardez la largeur initiale, vous aurez un rendu comme le mien. Par contre avec un tissu plus épais, en gardant le patron tel quel vous obtiendrez moins de fronces, qui seront, donc, plus grosses. Pour avoir un plus joli rendu sur ce type de tissu, il vous suffira de rajouter quelques centimètres de part et d’autre de l’empiècement devant et de tracer des parallèles jusqu’en bas de la jupe. A vous de voir ce qu’il vous plaît le plus.

Vous l’aurez compris, la confection de cette jupe est abordable par quiconque et elle peut vite devenir une incontournable. Me voici à nouveau avec une petite jupe dans mon dressing et je crois qu’elle va faire office de petite cousette homemade à mettre pour les fêtes !

Tissu

Viscose de Bennytex

Taille

T. 36

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Une petite laine pour le patron de la blouse Budapest

Une petite laine pour le patron de la blouse Budapest

Quand Edwige de Born To Experiment m’a contacté pour cette deuxième collaboration, je voulais justement m’attaquer à des hauts car les robes ou les jupes étant très présentes sur mes derniers projets, je voulais varier les plaisirs. Et quel ne fut pas ma joie quand une petite blouse a pointé son nez à travers les lignes du pdf.

Sur le moment, je n’ai absolument eu aucune inspiration de tissu. Dans ma caverne d’Ali Baba, j’ai des tissus qui peuvent avoir trois ans d’existence sans avoir été sélectionnés (les pauvres). J’ai, donc, de quoi faire. A chaque nouveau projet, je monte les voir (oui, j’ai mon petit atelier dans mes combles) et je les sors tous sans exception pour juger de la meilleure association ou du meilleur rendu pour le futur patron. Je vous dis pas le bazar après car j’en déplie plusieurs pour m’assurer du bon métrage. Bref, mais là, ce fut le trou noir. Il est vrai que question achat, je suis plutôt raisonnable. Vu mon stock conséquent, j’essaie de piocher assez régulièrement dedans sans m’obliger à passer commande. C’est en quelque sorte une frustration car je pourrais visualiser mon vêtement dans un tissu neuf et choisi spécialement pour lui, mais je me contiens la plupart du temps et je me retrouve avec des seconds choix un peu moins inspirants. Mais je tiens bon et je pense arriver à de bons résultats malgré tout. Maintenant pour moi, le principal serait de ne plus acheter de tissu par coup de coeur mais vraiment avec un but précis, ce qui me vaudra d’écouler tout doucement mon stock et de me concentrer sur des cousettes qui me ressemblent plus en termes de matières ou de couleurs.

Avec la blouse, j’ai fait plusieurs essais : du plumetis, de la dentelle, de l’imprimé, des biais contrastants, des tissus légers, du jersey… Mais non rien ne m’allait. Et puis j’ai eu ce flash, le flash d’une chute, utilisée il y a bien 2 ans sur ma veste Eagle de Vanessa Pouzet que vous pouvez voir ici ou . Je n’avais pas du tout, mais alors pas du tout, imaginé travailler une blouse dans un lainage. La version qu’Edwige m’avait présentée était une version été et je m’étonnais de ne pas avoir pensé à la version hiver. La suite fut beaucoup plus rapide. Vu que la version « transparence » ne m’attirait pas du tout, pour plus de simplicité et d’uniformité, j’ai pensé travailler mon vêtement sans réelle démarcation visuelle au niveau de l’empiècement. Je me suis alors vengée sur ma doublure avec du coloré et du pétillant. Aimant les petits détails, j’ai ressorti ma bonbonnière dans laquelle je range tous mes passepoils, galons et rubans et j’ai, à nouveau, fait des essais. Par manque de métrage (quand je vous dis que j’épuise jusqu’au dernier centimètre…), j’ai choisi d’utiliser un galon pompons que j’affectionne particulièrement pour le devant et un passepoil noir pour le dos.

L’assemblage s’est fait simplement. Dans la version initiale, aucune doublure n’était prévue mais pour plus de propreté dans les angles droits de l’encolure, j’ai choisi d’en créer une pour les empiècements du devant et du dos. L’option biais me semblait bien trop acrobatique pour moi. Et pour que mon envers soit aussi joli que mon endroit, j’ai terminé ma doublure à la main. Après avoir marqué au fer un petit replis de 1 cm en bas de la doublure, j’ai fait un point invisible sur la couture intérieure au niveau de la jonction entre l’empiècement haut et le bas de la blouse. En ce qui concerne le plis du dos, j’ai fait un plis creux, de peur de me faire un dos bossu accentué par un plis plat. Si vous la réalisez, n’oubliez surtout pas la surpiqûre, elle vous servira à maintenir la marge de couture vers le bas et sera, donc, invisible lorsque vous porterez la blouse.

Une seule petite erreur s’est glissée dans ma création mais je l’ai à moitié cherché. En découpant mon patron, le bas des manches se trouvait à quelques centimètres du bord de la feuille et j’ai dû oublié de découper cette partie là car je me retrouve avec des manches bien longues. Quand je m’en suis aperçue , je n’avais pas encore cousu mes poignets, il n’était, donc, pas trop tard pour rectifier le tir. Mais j’ai préféré les laisser telles quelles, sans doute avec 4 ou 5 cm de plus que prévu et me garder la surprise une fois mon vêtement fini. Adolescente j’étais adepte des manches longues sur lesquelles je tirais pour y rentrer mes mains. Un signe de timidité sans doute, mais aujourd’hui elles seraient plutôt le signe d’une grande frilosité qui ne me quitte jamais. Du coup, mes manches je les aime bien car elles sont synonymes de confort et de bien-être.

Ah j’oubliais, j’ai réalisé cette blouse en 36, de peur de ne pas y faire rentrer mes épaules dans le 34. Mais ce n’était pas nécessaire et aurait pu me contenter du 34. Elle a une coupe assez loose et l’encolure bien dégagée laisse une liberté de mouvement au vêtement ce qui fait que le haut des épaules se trouvent facilement découvert. Ce n’est pas gênant car les manches permettent un certain maintient malgré tout. Cependant, je vous conseille d’utiliser une lingerie subtile ou vous seriez obligée de la dévoiler malgré vous 😉

Petite note entre vous et moi : La qualité de mes photos de me plaît pas du tout. La faible luminosité de l’automne ne m’aide pas du tout pour les photos en intérieur. Mais je vous promet que je fais au mieux à chaque fois. Donc ne m’en veuillez pas trop si parfois, c’est un peu flou. (Oui je sais, c’est mon oeil de graphiste qui parle 😉).

Patron

Tissus

Lainage de Dreyfus

Coton imprimé de BöGraphik

Taille

T. 36

Modifications

J’ai rallongé le bas des manches par mégarde de 4-5 cm.

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