Avant de partir pour le CSF (salon Créations et Savoir-Faire) en novembre dernier, je m’étais fait une petite liste de tous les exposants que je voulais aller voir. Grâce aux années précédentes, je savais déjà que ce salon était gigantesque et que si l’on ne prend pas le soin de préparer sa visite avant d’y aller, on est vite dépassé par les évènements et on peut bien y passer un jour et demi pour profiter et être sûr d’avoir fait le tour des stands.

D’autant plus que cette année, nous avons été nombreuses, dans notre petite communauté couturesque insta-accro, à nous retrouver. Et qui dit rencontres ou retrouvailles, dit échanges, rires, bonne humeur et papotages. Donc, si on prévoit une petite journée pour ce salon, autant vous dire que ce n’est pas suffisant ! D’ailleurs, avec tout ça, je n’ai pas pu me tenir à ma liste et ai dû sauter quelques stands tellement j’en avais plein les pattes à la fin.

Tout ça pour vous dire, que parmi toute cette agitation, j’ai réussi à aller sur le stand de Slow Sunday Paris. La jolie Caroline nous a accueilli très chaleureusement à tel point que nous y sommes restées un bon moment pour discuter. En dépit de tout ce bruit et de ce monde, bizarrement je m’y suis sentie comme dans une bulle, comme si le temps s’était arrêté et que nous étions autours d’un café. La voix douce et les beaux yeux clairs de la créatrice ont dû y être certainement pour quelque chose car c’était comme si elle avait déplacé son stand dans une petite boutique dans laquelle on pouvait s’émerveiller des jolies créations qu’elle avait conçu. Alors autant vous dire qu’ il était impossible que je reparte de là sans rien acheter.

Parmi tous les patrons proposés, j’ai jeté mon dévolu sur la jupe Peony. Le patron propose également une version jupe-culotte que j’assimilais plutôt à un short un peu long, mais avec l’article de Solène et les photos de Mélodie de onsundaymornings, je peux revoir ma copie car il s’agit bien en effet d’une jupe culotte courte, le dos étant plus parlant ! Pour ma part, cherchant une jupe midi que je pourrais porter facilement, celle-ci me semblait tout particulièrement indiquée à condition qu’elle puisse être réalisée dans de la viscose.

Oui, car quelques semaines auparavant, j’étais allée chez Bennytex et j’avais craqué pour ce tissu fin et ces pissenlits délicats (oui je sais… j’avais dit que j’achetais maintenant des tissus en fonction des prochains projets, sauf que là je n’ai pas pu résister, c’était VITAL 😬). Le vert n’est pas une couleur que je porte facilement mais celui-ci m’a plu dans l’instant et puis je crois que tant qu’il est porté loin de mon visage, il ne me pose pas problème ; à croire que je ne fonctionne vraiment qu’aux coups de foudre. Caroline m’a, donc, bien confirmé qu’une viscose convenait parfaitement tout comme un crêpe ou un denim.

Je savais que je ne pouvais pas m’y mettre tout de suite, même si j’en avais très envie, car j’avais un projet sur le feu qu’il fallait que je termine : ma robe Imagine qui était ma participation au concours hacklamode de Louis Antoinette.

D’ailleurs, j’en profite pour faire une petite aparté.

[Pour ceux qui n’avait pas suivi, lors de ce concours, 4 prix étaient décernés dont un pour la meilleure association de tissu. J’ai été sélectionnée parmi les finalistes dans cette catégorie. Je n’ai pas compris tout de suite en quoi l’association de tissus me concernait car d’autres avaient utilisé plusieurs tissus alors que je n’en avais qu’un seul, mis à part ma dentelle dans le dos. Et puis j’ai réfléchi au fait que les plis que j’avais réalisés dans un crêpe (ce qui est plutôt compliqué en soi car je le répète c’est un tissu difficile à marquer) étaient un travail sur la matière et que j’avais finalement ma place parmi les autres finalistes. A ma plus grande joie, j’ai remporté le prix et est été très très très touchée par tous les encouragements et tout le soutien que j’ai eu pour et autour de cette robe. Et je tenais à remercier vraiment toutes les personnes qui croyaient en mon projet (ça fait un peu remerciements aux oscars là, mais j’y tiens !). Chaque petit mot renforçait ma confiance en ma participation et voir à quel point, j’étais soutenue m’a réellement impresionnée. Merci, merci !!!]

Revenons à nos moutons ! Une fois cet épisode terminé, la jupe était ma priorité. Et quelle n’a pas été ma surprise quand le décalcage est passé aussi vite qu’une lettre à la poste et que l’assemblage s’est fait le plus naturellement du monde. D’ailleurs, j’étais tellement pressée que j’ai oublié d’insérer des passepoils noirs que j’avais prévu de mettre sur certains découpes et qu’une fois mon surjet fini, je me voyais mal tout défaire. Et puis je me rassure en me disant, que vu la fluidité du tissu, les passepoils l’auraient peut-être alourdi et rendu beaucoup moins aérienne qu’elle ne l’est au final. Je l’ai fait en 36 selon le barème donné mais, et pourtant je me suis remesurée avant de dessiner, j’aurai peut-être mieux fait de la faire en 34 pour qu’elle soit plus ajustée à ma taille. Mais je me rassure encore en me disant que je peux y glisser une chemise ou même un pull, ce qui me permet de valoriser la ceinture et ses petits passants tout mignons. Concernant la longueur, après l’avoir portée quelques fois, je pense la raccourcir de quelques centimètres, j’ai eu du mal à trouver des chaussures, plates en l’occurence, qui mettent ma jambe bien en valeur. C’est vrai que la longueur sous le genou n’est pas facile à porter à moins d’avoir une paire de talons bien appropriés, ce qui n’est pas mon cas. Celles que je porte sur les photos sont bien trop hautes pour être portées tous les jours. Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose de ce côté là ! Les poches, quant à elles, sont pour moi le détail qui tue. Ce petit morceau de tissu qui dépasse et qui se place sur la main quand on la glisse dans la poche, c’est juste à tomber. De plus, on peut très facilement s’en faire une version hiver ou une version été.

Petite astuce : En fonction de l’épaisseur du tissu que vous choisirez, le fronçage peut sensiblement varier. Vous pourrez toujours faire un test sur une petite chute de votre tissu pour voir l’ampleur des fronces. Mais bonne nouvelle, ces fronces peuvent être ajustées très facilement. Ainsi sur un tissu fin, si vous gardez la largeur initiale, vous aurez un rendu comme le mien. Par contre avec un tissu plus épais, en gardant le patron tel quel vous obtiendrez moins de fronces, qui seront, donc, plus grosses. Pour avoir un plus joli rendu sur ce type de tissu, il vous suffira de rajouter quelques centimètres de part et d’autre de l’empiècement devant et de tracer des parallèles jusqu’en bas de la jupe. A vous de voir ce qu’il vous plaît le plus.

Vous l’aurez compris, la confection de cette jupe est abordable par quiconque et elle peut vite devenir une incontournable. Me voici à nouveau avec une petite jupe dans mon dressing et je crois qu’elle va faire office de petite cousette homemade à mettre pour les fêtes !

Tissu

Viscose de Bennytex

Taille

T. 36

Modifications

Aucune

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