La surprise du patron du caraco nana

La surprise du patron du caraco nana

Si je vous dis que je viens de passer une heure entière à faire 2 nœuds, vous ne me croirez jamais ou alors vous vous direz que je suis complètement folle ou que j’aime perdre mon temps.
Et bien non je suis loin de vouloir perdre de mon temps mais il y a certainement un peu de folie derrière ou tout du moins beaucoup d’exigence.

Mais reprenons du début pour que je vous remette un peu dans la situation.

Il y a moins d’un mois, j’ai reçu une invitation à une soirée au sein de l’atelier des coupons. Aussi excitée qu’une puce, j’attendais ce moment avec impatience. Peu d’informations avaient circulé et une sorte de brouillard mystérieux flottait autour de cet événement. Je savais juste que quelques grands noms de la couture circulant sur Instagram seraient présents aussi et qu’Emilie de Dessine moi un patron jouerait un rôle là-dedans mais rien de plus.

Le soir venu, je fus chaleureusement accueillie parmi d’autres blogueuses et conviée à partager un petit apéritif de bienvenue avec la présentation de l’évènement en parallèle.
Nous étions toutes et tous heureux de nous trouver/retrouver et Emilie a su nous mettre l’eau à la bouche en nous dévoilant le patron qu’elle souhaitait nous offrir ce soir-là en exclusivité.
Nous avons joyeusement découvert le nouveau caraco Nana sur lequel elle avait travaillé les jours précédents la soirée. Autant vous dire que du côté de Dessine moi un patron, ça n’a pas dû chômer car la sortie toute récente de son short Pippa a dû lui demander pas mal de travail en ce qui concerne les derniers détails à régler et les commandes qui ont dû s’enchaîner !

Ce caraco nous a, donc, tous séduits car il a cette simplicité et cette féminité si évidente que l’on peut se demander pourquoi il n’a pas été créé plus tôt. C’est vrai, il est un basique petit top aux cols V sur le devant et au dos mais qui, finalement, révèle tout son caractère et toute son authenticité lorsque les bretelles sont rallongées et transformées en gros nœuds. Ces séduisants détails ravivent une coupe familière et font tout le charme de ce haut que l’on peut porter en toute occasion, si l’on reste, un tant soit peu, coquette tout de même. C’est pourquoi le choix du tissu vous décidera vite vers quelle utilisation vous pourrez en faire. L’autre particularité de ce petit haut est qu’il peut être réversible. En effet, il est entièrement doublé et l’on peut décider de jouer sur 2 matières/coloris/motifs différents pour se l’approprier un peu plus. C’est pourquoi le choix du tissu est quand même primordial.

Et c’est justement à ce sujet que nous avons été, tout autant, gâtés. Pour réaliser ce vêtement, l’atelier des coupons avait mis à notre disposition plusieurs tissus des coupons de saint-Pierre qui nous ont fait longuement hésité. Nous avons bien longtemps tourné autour des tables pour réussir à faire nos choix respectifs. Des wax, des cotons unis ou fleuris, des crêpes plus ou moins fins colorés à souhaits, des doubles gazes toutes aussi belles les unes que les autres nous faisaient de l’œil à tour de rôle.

Pour ma part, je me suis orientée vers un coloris été qui, je l’avais remarqué auparavant, m’apporte de la lumière lorsque je le porte près de mon visage. J’ai longtemps cherché à l’associer avec un autre tissu mais sa légère transparence et son extrême fluidité me faisait renoncer assez souvent et le fait de faire un mauvais choix, sous prétexte que l’option réversible était possible, m’embêtait quand même un peu. Du coup, je suis restée avec mon coupon de 3 mètres dans les bras en admirant les préférences et les goûts de chacun pour leur futur projet.

En tant que testeurs, nous étions assez nombreux. Vous avez sûrement dû entendre parler de cet évènement sur IG tout le week-end mais voici la liste des invités : @sewingjess, @making_plans_for_chloe, @lebazardannecharlotte, @oliviercoud, @latelierdebojel_cousumain3, @julie_ateliersvila, @fanny_brooklyn, @coussindusinge, @petitsbonheurs1, @ceciliapietricaitucoli, @louetjo, @astreeinsta, @ateliermakoko, @corneliadixit. Et pour accompagner tout ce petit monde @flowmagazine_fr@modesettravaux@carolinemasiuk@sabine_lag@jeny_la_graphiste et @francoiseco6.
Et l’espace, bien que suffisant pour un cours en toute intimité, nous nous retrouvions tout de même un peu serrés avec nos coupons de 3 mètres.

Pour certains la découpe fut assez rapide, mais pour ma part, n’ayant pas choisi la simplicité, découper 4 pièces faisant 1 mètre 50 de haut chacune, il m’était difficile de m’étaler avec mon tissu hyper fluide. J’ai donc fini par découper mon tissu par terre sur la moquette au fond du magasin modes et travaux à Saint-Lazare, lieu où se trouve l’atelier des coupons. D’ailleurs, lorsque j’y retournerai prochainement pour des achats, ce souvenir me reviendra très certainement avec un large sourire.

Une fois que j’eus finis de découper, tout le monde était déjà derrière sa machine. Encore une fois l’épinglage m’a pris du temps tant par la longueur des bandes à coudre que par le tissu fuyant qui ne permettait pas de bêtises. Et ce fut avec un grand soulagement et quelques passages devant les ventilateurs pour me rafraichir que j’attaquais enfin mon vêtement.

En tout honnêteté, c’est une cousette qui est très abordable aux débutants par sa facilité de montage. Il me semble que les 1ers tops cousus ont été finis avant même que je finisse l’assemblage de mes 2 devants. Mais je ne regrettais rien car après avoir fini ma découpe, je m’étais vraiment rendue compte que ce vêtement allait être hyper joli par ce choix de couleur donc prendre mon temps pour ne rien rater était la meilleure des solutions.

Vous l’aurez compris la soirée s’est terminée sans que j’ai pu finir. Nous sommes tous repartis avant minuit avec nos créations et des petites attentions bien touchantes qui nous permettraient de nous souvenir bien longtemps de cet évènement.

Je ne pensais pas finir mon caraco dans le week-end car il me fallait du fil assorti, ce que je n’avais pas. Mais l’envie étant trop pressante, je me suis quand même débrouillée pour le terminer.
Je fus ravie et soulagée de savoir que je faisais ma dernière ligne de couture car l’épinglage des tissus fuyants et le marquage au fer assez difficile ne m’avaient pas vraiment aidé à être la plus tranquille possible.
Mais je n’étais pas au bout de mes peines.
Lorsqu’il s’agit de faire un nœud dans un coton, un wax, voir même de la gaze, ça va. Mais lorsque c’est dans un crêpe, avec des longueurs de bandes bien longues, du coup bien lourdes, que l’on doit ajuster la hauteur du caraco sur soi et réussir à utiliser la technique du nœud papillon, bah là tout de suite ça fait moins rêver.
Mon fils m’a servi de mannequin, mon mannequin de couture m’a servi de mannequin, ma table à repasser m’a servi de mannequin !!! Oui ce dernier détail va paraitre un peu bizarre mais c’est finalement grâce à elle que j’ai réussi à serrer joliment mes nœuds. Quelques petits points à la main pour le fixer définitivement, (oh oui définitivement !!!!) et hop c’était fini.

Je suis extrêmement ravie du résultat : frais, lumineux, hyper gracieux, ce petit haut me laissera en tête de très bons souvenirs. Il n’était pas prévu que le patron sorte tout de suite mais je crois qu’aux vues des très nombreux retours qu’a eu Emilie sur ce patron, il ne devrait pas tarder finalement à pointer le bout de son nez !! Avis aux amateurs !!

Crédit photo du groupe : @atelierdescoupons

Patron

Top caraco
de Dessine moi un patron

Tissu

Crêpe corail
des Coupons de Saint-Pierre

Taille

T.36

Modifications

Aucune

© 2017 Plumti.lab

Fluidité et légèreté pour le patron de la jupe Pastel

Fluidité et légèreté pour le patron de la jupe Pastel

J’ai toujours adoré les jupes longues. J’en portais printemps/été/automne il y a déjà plus de 15 ans. Je me suis toujours sentie plus à l’aise avec, comparées aux jupes courtes. J’aime ce côté bohème qui me ressemble et que je me suis approprié très rapidement. Elles permettent d’être hyper féminine tout en dévoilant le moins possible.

Et puis, il était aussi plus de facile pour moi de cacher… mes jambes.

Alors oui je sais, beaucoup vont se dire « nan mais elle rigole là ? » Je suis consciente que je vais en choquer plus d’un(e) (ne me flagellez pas s’il-vous-plait) mais si vous saviez combien de fois j’ai dû garder, par respect, le silence pour compatir et laisser parler les personnes autour de moi qui se plaignaient de kilos en trop ou de détails corporels propres ne leur plaisant pas. Car oui, je mesure la chance que j’ai et je sais combien il peut être énervant de voir des femmes minces se plaindre mais je voudrais vous faire comprendre quelque chose.

Le rapport avec notre corps n’est pas simple. Ce corps, on ne le choisit pas. On hérite de certains traits, de certaines morphologies, de certains détails qui ne collent pas avec ce que l’on rêverait d’avoir. Et malheureusement, ça va jouer sur notre assurance, notre confiance en nous. Parfois, on peut réussir à les changer, parfois non. Alors on se créé des blocages, des souffrances qui peuvent nous suivre toute notre vie.

Et tout ça, tout le monde y est confronté. Certains sont nés plutôt chanceux, certains luttent sans cesse pour atteindre leur idéal. Certains se moquent royalement de leur apparence et pour le coup, on peut les qualifier de chanceux (bon des femmes qui s’en moquent vraiment vraiment, j’en ai rarement rencontré ou alors elles devaient avoir tout perdu, espoir compris, pour se retrouver dans cet état-là). D’autres prennent les choses en main grâce au sport quand il s’agit de zones facilement atteignables par ce biais (mais allez modeler un nez en faisant un jogging… !) ou d’autres choisissent la chirurgie.

Je ne vais pas m’appesantir sur ce sujet que je n’avais même pas imaginé aborder mais si je veux vous faire comprendre mon ressenti, c’est que pour les personnes « plutôt chanceuses », il y a le « plutôt ». Bah oui, personne ne naît parfait. Et puis surtout qu’est-ce que la personne parfaite ? Nous avons tous notre propre jugement sur ce qu’est la personne parfaite. Nous avons tous un idéal et nous aimerions tous – ou plutôt, dans une majorité, toutes – y arriver. Certains sont exigeants (comme moi), certains ont accepté (ce sur quoi je travaille) et certains se contentent de ce qu’ils ont en étant heureux, simplement. Ces personnes-là je les admire car finalement, leur beauté principale est… dans le lâcher-prise.

Alors voilà, chacun a sa propre exigence et son propre jugement sur soi-même, donc j’en profite aujourd’hui pour libérez un peu ce que je peux retenir par respect. Ne m’en veuillez pas, je me permets de dire que mes jambes ne sont pas la partie de mon corps que je préfère parce que j’en ai le droit tout simplement.

J’aimerai rajouter une dernière chose. Mon degré d’exigence sur moi n’est pas du tout le même sur les autres. Je n’en ai même pas d’ailleurs. Je suis très loin d’être une personne critique. Je ne connais ni les histoires de chacun, ni leur ressenti, je n’ai pas leur vie donc je ne sais pas… je ne juge pas.

Mais je vais vous rassurez, je commence à privilégier mon bien-être à mon idéal, donc cette lubie s’estompe. Non pas que je les ai accepté mais plutôt que je commence à m’en moquer finalement. Et puis, ça va bien de souffrir en pantalon par 30 degrés, hein ?! Je mûris sans doute, on apprend à vivre avec son corps qui évolue, qui se transforme, pas toujours comme on voudrait d’ailleurs. On voit les effets du temps agir minutieusement et qui nous font dire que de toute manière, il y a des choses qu’on ne peut pas empêcher et on ne peut pas combattre à vie sur des détails.

Du coup, les jambes c’est pareil, je me focalise moins dessus. Les jupes courtes j’en mets, les robes courtes j’en mets, les shorts j’en mets aussi. Je me sens quand même mieux quand je peux les porter avec un collant noir opaque, mais bon voilà les collants en été… hein ?! On est d’accord !

[je sais… certains m’ont lâché en route, d’autres hésitent à continuer et j’en imagine pas mal qui vont finir par descendre en bas de la page pour avoir le résumé.

Allez je continue pour les courageux ! Merci à vous 😘]

Thia de Blousette Rose m’a un peu prise de court, un jour, lorsque j’ai liké une de ses photos. La couleur délicate du tissu (je ne sais pas si vous avez vu sa sublime version) et le détail d’un noeud m’avaient tout de suite tapé dans l’oeil et je lui en ai fait part aussitôt. En voyant mon commentaire, elle m’a demandé si j’aimerai tester son prototype et c’est ainsi qu’a démarré l’aventure. Juste comme ça… ça m’est arrivé tel un joli nuage qui vient vous envelopper et vous porter dans les airs… [oui je sais, mes métaphores sont pourries et je vous avoue que je ne sais pas d’où elle est sortie celle-là… 😂]

Tout s’est fait très vite.

Le plus long a été d’attendre mon choix de tissu et sa livraison.

J’avais déjà imprimé le pdf et préparé mon patron quand il est arrivé. Toujours heureuse de recevoir des colis, j’étais impatiente de voir à quoi ressemblait celui que j’avais commandé chez Ma Petite Mercerie.
Ce crêpe moutarde qui allait me permettre de créer de jolies fronces voluptueuses et un noeud souple et coquet était une vraie tuerie. Je l’ai lavé dans la foulée, chose que je fais tout le temps dès que je reçois un tissu, comme ça je ne me pose plus la question plus tard de savoir s’il a fait un tour dans la machine ou pas. Dès le lendemain, j’ai attaqué. Bizarrement je n’ai pas eu peur de le couper même si je savais que c’était un test. Je devais sentir que ce patron était en phase finale et donc plutôt bien réalisé.

J’ai choisi de le couper dans une taille 2. La mesure qu’il est important de prendre en compte ici est le tour de taille. Car Pastel, de son petit nom, est une jupe longue, aérienne à taille ajustée et haute. Il y a bien-sûr la longueur de jambe à laquelle il faudra penser mais ce n’est qu’un détail qui peut se résoudre à la phase des finitions.

Chez Blousette Rose, la taille 2 correspond à un tour de taille de 67 cm. Le mien mesurant 65/66, je me suis dit que ça irait très bien après les repas copieux et surtout suite au fait que la taille élastiquée à l’arrière soit facilement réglable avec les bandes de tissu qui viennent faire un tour complet de la taille et finir par le gros noeud sur le devant.

Aucune difficulté dans ce patron, tout roule impeccablement. Le seul point qui a retenu plus particulièrement mon attention a été de coudre l’élastique au dos dans la ceinture sans que l’envers ne soit trop moche car les coutures de finitions se font sur l’endroit. Et c’est d’ailleurs ce que j’avais appris lors d’une session intensive donnée par les cours de la Mairie de Paris ! Donc mesdames, messieurs, si vous voulez faire les choses bien selon les méthodes d’enseignement académiques, faites vos finitions sur l’endroit en cousant par exemple vos ourlets sur l’endroit du vêtement sans voir vos marges de coutures. L’endroit étant plus important que l’envers (on ne vous demande quand même pas de faire des saletés sur l’envers non plus), vous aurez de très bons résultats car vous les aurez vu au moment de la couture et non pas à la fin et qui nous vaudra d’utiliser notre cher outil dont je ne citerai même plus le nom… non ce n’est pas Lord Voldemort 😂.

Après l’avoir cousu, je ne vous dis pas le délice que j’ai eu à l’enfiler ! Il n’a fallu, ensuite, à Thia que 2 jours après mes remarques pour sortir et mettre en vente le patron. Autant vous dire qu’il avait été étudié de prêt et qu’il ne s’agissait pour moi que de lui confirmer que cette jupe était et serait une bombe atomique.

Bon et si je devais rajouter une chose pour conclure cet article c’est que si vous aussi, mesdames, vous avez quelques complexes, misez sur vos atouts. Apprenez à comprendre votre morphologie ; en H, en 8, en V ou autre selon notre Christina nationale, choisissez des vêtements qui vous mettent en valeur. Et si vous agissez un peu plus sur votre garde-robe en la créant de vos doigts d’or, certes vous pouvez être attirée par le patron tendance dernier cri mais posez-vous bien la question de savoir s’il saura révéler en vous la belle que vous êtes. Nous avons la chance, justement de concevoir des choses qui nous correspondent complètement, il serait dommage de tomber à côté 🙂.

Tissu

Tissu crêpe gaufré moutarde de Ma Petite Mercerie qui n’est plus en vente sur le site actuellement.
Peut-êre est-ce moi qui ai pris les derniers métrages ?! Il faut 3m pour la jupe en taille 2.

Taille

Taille 2 justement !
Elle équivaut à un tour de taille de 67cm.

Modifications

Aucune, pour un test
il vaut mieux se fier
au patron pour pouvoir faire toutes
les remontées nécessaires au créateur.

Mais si je la refaisais, je pense qu’il n’y aurait rien à changer !

© 2017 Plumti.lab

Clin d’oeil pour le patron du combi-short Anissa

Clin d’oeil pour le patron du combi-short Anissa

Dans la série des test pour Chez Machine, il y avait ce petit patron tout droit sorti de sa caverne et qui, dès son apparition, a été accueilli avec une euphorie débordante. Il me semble même que parmi la team des testeuses, toutes ont répondu présentes pour coudre le combi-short. Seule Tiphaine alias addictiph n’a pas pu se joindre à notre enthousiasme pour cause de gros bidou. Mais je ne serai pas étonnée qu’elle s’y mette dès que son petit bout sera né, tellement ce combi-short est joli.

Quand j’ai eu le choix de le réaliser, j’avais encore le bon d’achat de chez Cousette que j’avais reçu suite au concours Hacklamode saison 2 de Louis Antoinette. Le voyant arriver à échéance peu de temps après, j’ai filé directement sur leur site.
En général, quand je navigue sur les sites de tissus, je mets toujours un temps fou à me décider, à regarder les motifs, à douter, à mettre des articles dans mon panier puis à les enlever changeant d’avis, et je ne commande jamais tout de suite de peur de faire des erreurs ou des achats inutiles. Mais lorsque je l’ai vu celui-là, ça a fait tilt tout de suite, il me faisait de l’œil (mouahaha). Je l’ai mis de côté un moment le temps d’avoir une confirmation d’Aurélie sur le métrage nécessaire et je l’ai acheté.
Et dès sa réception, je savais que j’allais en faire quelque chose de bien ! C’est tellement agréable de coudre un petit coton fin, simple, qu’il m’était interdit de rater quoique ce soit !

Alors je ne sais pas si c’est dû au fait que je savais le tissu facile, mais je crois ne m’être jamais autant trompée dans une cousette, enfin depuis un moment…

Quand on nous demande de tester de futur patron, on sait que l’on peut rencontrer des coquilles, qu’il manquera parfois des explications précises ou que certaines pièces seront compliquées à porter suite à des erreurs de patronage. Oui ça on le sait et c’est d’ailleurs cela qu’on accepte au début de l’aventure, c’est le jeu !
Sauf que là je dois dire que tout me paraissait clair. J’avais décidé de me lancer sur le combi-short à manches froncées. Chez Machine propose tout plein d’options possibles : manches normales, manches longues, combi-pantalon… bref de quoi la personnaliser un max !
J’ai suivi les instructions à la lettre. Enfin peut-être pas tant que ça finalement… mais je vous raconte tout ça dans l’ordre.

Le montage du col avec la patte de boutonnage et la parementure m’a paru simple et je l’ai réalisé sans difficulté, me félicitant de la tournure que prenait cette cousette.
J’ai même poussé le vice en ajoutant sur ce prototype évolué (appelons-le de son vrai nom même si ça fait bien barbare) mes petites touches persos qui le rendait d’autant plus doux et délicat. La couleur du tissu appelait déjà à la finesse du travail, mais mes surpiqûres nervures et le simili biais mordoré (je dis « simili car il ne s’agit là que d’un simple ruban satiné plié en deux et monté comme un biais à cheval) posé sur le bord extérieur de la parementure ne faisait que renforcer la satisfaction de faire un travail soigné.

Mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé par la suite, tout a dérapé. Peut-être était-ce la conséquence de nuits courtes, d’enfants un peu trop agités à supporter, la constatation que je n’avançais pas aussi vite que je le voulais dans tout plein de domaines, mais j’ai buggué.

J’ai tout d’abord cousu mes poches trop haut sur mon short. Et bien-sûr mes finitions léchées à la surjeteuse m’ont découragé de recommencer. Il a fallu que je trouve des stratagèmes pour avoir de la matière pour pouvoir faire le tunnel qui abrite le cordon à la taille.
Pour cela, j’ai rajouté une sorte de ceinture, qui n’est absolument pas prévue dans le patron. Mais devinez quoi… je l’ai coupé trop courte et elle ne s’ajustait pas parfaitement à la circonférence du haut et du short. Il a, donc, fallu que je fasse des mini riquiqui fronces, toujours pas prévues dans la gamme de montage, sur le haut du short et le bas de la chemisette pour pouvoir bien emboîter le tout.

Et comme j’étais sur une bonne lancée de bourdes, j’ai replié le haut de cette ceinture sur 2 cm et cousu dessus une boutonnière pour le passage du cordon sauf que ce repli n’existait pas et j’ai encore perdu de la matière.
Une fois l’assemblage fait entre le haut et le bas, je me suis attaquée aux boutonnières. Une fois encore, ma tête n’était pas avec moi ce jour-là et bien-sûr je m’en suis rendue compte trop tard. Une fois les boutonnières cousues, ce n’était pas 5 mais 7 boutons que je m’apprêtais à poser, je ne sais pas comment j’ai fait mon calcul. Ce n’était pas vraiment une grosse erreur. SAUF, sauf que j’avais commandé 5 boutons et qu’il allait falloir que j’en recommande 2 autres. Commande passée, ouf !

Oui mais ! bah oui y’a un mais, vous ne pensez pas que ça va se finir simplement !?

Tous mes boutons n’étaient pas encore cousus et j’en ai perdu un ! Il s’est volatilisé je ne sais où, il a dû aller retrouver ma tête quelque part. Ca ne m’en faisait, donc, plus que 4 !
Au total, 3 boutonnières vides et seulement 2 boutons commandés en attente. Arrachage de cheveux !!
Ma petit mercerie, par qui j’étais passée, m’a appelé avant même que je ne rebondisse, pour me dire qu’ils n’allaient pas pouvoir me livrer les boutons manquants (ah non si d’autres personnes que moi se mettent aussi à me mettre des bâtons dans les roues, ça ne va pas m’aider à terminer ce combi-short, scrogneugneu !!)
Heureusement j’ai pu me raccrocher à un autre modèle qui s’en approchait fortement et en ai pris 8 ou 9, histoire de prendre les devants s’il m’arrivait encore une péripétie.

Vous verrez donc les photos sans les boutons manquants.

En attendant et même sans eux, je suis ravie du résultat. Je suis hyper fière de voir que mes mésaventures n’ont gâché en rien cette si jolie combi et sur laquelle j’avais porté plein d’espoir. J’ai hâte de pouvoir la porter, mais je ne vais pas vous parler du temps, j’ai l’impression que je porte un peu la poisse en ce moment !!
Vous verrez que toutes les testeuses se sont prêtées au jeu assez joyeusement et ont rendu de bien jolies versions toutes différentes les unes des autres. Foncez vite chez @23ruedesroses, @auguste et septembre@louanje, @doridior972, @4_love_4@basileetleon, ça peut vous donner des idées et des envies !!!

C’est encore un travail immense qu’ont fourni Aurélie et Maïder, ça ne m’étonnerait pas qu’on voit fleurir, d’ici peu, des Romanes à tous les coins d’écrans.

Patron

Combi-short Anissa
de Chez Machine

Tissu

Poly coton Sleepy eyes gold nude de Cousette

Taille

T. 34

Modifications

Heu… oui !
Mais je t’invite
à lire l’article,
tu comprendras 🙂

© 2017 Plumti.lab