Mon 1er tricot, le whipped cream sweater.

Mon 1er tricot, le whipped cream sweater.

Quand je me suis mise à la couture, rien ne laissait présager que j’allai aussi me convertir au tricot. C’est vrai, depuis toute petite je voyais ma mère tricoter. J’avais bien essayé maintes et maintes fois de m’y mettre mais ça me paraissait tellement compliqué qu’au bout de mon 1er rang 

j’abandonnais. J’abandonnais, surtout parce que je ne savais pas continuer. Et puis j’abandonnais, aussi, parce que je ne voyais pas l’utilité de tricoter pour tricoter. Je savais que j’aurai pu me lancer dans de basiques rectangles de laine sans savoir quoi en faire. Et à l’époque,  je crois bien que je n’imaginais même pas que les patrons existaient. Mais bon faut dire qu’à 6 ans, on est loin d’avoir la patience et la curiosité de se lancer dans un projet tricot aussi petit soit-il.

Déclic

Quand j’écris un article, je ne me rends pas encore bien compte de toute la portée qu’il peut avoir. Je veux dire, on ne s’imagine pas jusqu’où il peut s’envoler et jusqu’à quels yeux il peut arriver. Il y a quelques mois, j’ai écrit dans mon article Un Jimmy pour l’hiver, que je rêvais de me tricoter de bons gros pulls bien chauds. Et je crois bien qu’en formulant cette phrase, j’ai sans doute donné des idées à la personne qui m’a mise sur la voie du tricot. En effet, un mois plus tard, c’était mon anniversaire et j’ai reçu, de sa part, un super paquet de chez weareknitters, le kit du whipped cream sweater. J’ai halluciné tellement l’idée était bonne !! Sur le coup, j’ai douté de mes compétences. C’était un niveau débutant, j’allai certainement y arriver. Mais j’ai continué à douter quand même jusqu’à ce que je m’y mette.

Descriptif du kit

Dans le kit, tout est parfait. Des aiguilles (que j’appelle encore parfois des « baguettes » ! La tricopathe que je suis devenue n’est pas encore familiarisée avec tout le vocabulaire même le plus basique) en bois de hêtre, 4 pelotes de laine (ou « boules de laine » selon mon vocabulaire ou mon état de fatigue. Il est connu pour que je dise n’importe quoi dans ces moments-là… Non, bon là, j’avoue, je rigole !!) toutes douces, une aiguille à laine, une étiquette (que je n’ai pas cousu) et le patron. Ce dernier est très sommaire tout en étant très clair. Quoi de plus simple que de tricoter au point mousse en faisant des rectangles tout simples. Oui, enfin quand on connaît… car quand on débute, c’est quand même toujours un tout petit peu impressionnant. (« vais-je réussir à faire le pull jusqu’au bout ? », « est-ce que je vais savoir faire les coutures ? » et surtout « comment je vais réussir à finir ce premier rang si longtemps laissé à l’abandon ? »).

Pour toutes ces questions, le site de la marque m’a énormément aidé. Ils ont un onglet avec tout plein de vidéos qui détaillent extrêmement bien les points et les techniques. Et puis regarder ces mains qui tricotent avec une laine giga méga grosse et des aiguilles 15 au minimum, ça m’a fait craquer. D’ailleurs, viendra un jour où je couserai tricoterai aussi gros. J’aimerai même essayer le arm knitting, je trouve ça tellement doudou.

Bref revenons à nos moutons… à notre laine… à notre pull !

Je me lance !

Ici, ce sont des aiguilles de 8, ce qui est déjà pas mal et la laine est bien épaisse aussi, ce qui est parfaitement adapté aux débutants. Je n’ai eu aucune difficulté à dépasser ce premier rang et les voir s’aligner les uns au-dessus des autres, ça m’a donné de la force. Et puis, je trouvais ça chouette, aussi, de ne pas m’enfermer dans mon atelier couture, de rester sur le canapé à côté de mon homme le soir et finalement de ne pas le laisser seul face à la télé ou à son téléphone (oui oui, c’est un message subliminal que tout le monde aura capté…😉😘). Bref passer une soirée, devant la télé, tranquilou et qui plus est un soir d’hiver, c’est juste un kiff monumental. Et en plus, moi qui avait abandonné le yoga en début d’année par manque de temps, j’ai retrouvé en le tricot, un apaisement et une détente que j’étais loin d’imaginer. En gros, le tricot allait devenir ma tricothérapie de la déprime de l’hiver… ou de toute l’année même, si j’en vois les bienfaits que ça m’apporte.

Dans ce pull, il y a, donc, 5 pièces rectangles, plus ou moins longues ou larges. Au cours du montage du devant, j’ai trouvé que selon les indications données dans le patron, il allait être assez court. Sans doute qu’on tricote assez serré au début. Pas grave, je l’ai rallongé d’au moins une douzaine de rangs. Pareil pour les deux dos. Une fois mes deux dos construits, je les ai assemblé par les épaules. Encore une fois, les vidéos de weareknitters m’ont montré la voie et je n’ai eu aucun problème à trouver les mailles pour l’assemblage.

Ensuite, sont venues les manches. La lassitude de ne faire que le même point, de voir que ça n’avançait pas aussi vite que la couture et qu’il me restait encore à faire les deux mêmes pièces a eu raison de moi. J’ai, donc, mis mon ouvrage en stand-by, surtout qu’un autre boulot énorme m’attendait de l’autre côté. Mais j’ai, très rapidement, eu cette sensation de manque, de vide, d’ennui malgré tout. J’avais besoin de me poser confortablement, de ne pas faire tourner mes méninges et de me détendre… j’avais besoin de mon tricot !

S’en suivirent donc les manches. Je les ai terminé assez rapidement finalement. Ma maman m’ayant aidé de quelques petits rangs en douce quand elle est venue garder un jour les enfants m’a permis de trouver la motivation pour la fin. Et j’avais bien hâte de le voir se métamorphoser en un réel vêtement. Mais j’ai sans doute été trop impatiente car alors même que je voyais bien qu’elles n’étaient pas assez longues (oui je suivais toujours les indications), j’ai complètement zappé de rajouter des rangs supplémentaires. Mais je me suis dit que j’allai rattraper ça dans la partie blocage, chose que j’avais envie de découvrir. Pour le coup, weareknitters n’en parle même pas dans le patron. C’est plutôt des allusions des tricoteuses sur instagram qui m’ont mis sur la voie. Mais qu’était-ce donc que ce blocage ?

Le quoi ?

En fait, le blocage est une technique qui te permet de maintenir ton tricot à la taille voulue, de lui donner sa forme définitive et de gommer quelques défauts à condition d’utiliser la bonne technique. Il y a deux blocages à ma connaissance, qui sont possibles.
Une fois, le tricot terminé, on a la possibilité d’utiliser la vapeur du fer pour détendre la laine, tout en prenant soin de la protéger d’un linge humide et de ne pas venir poser le fer directement dessus. La laine absorbera la vapeur d’eau et sera plus facilement modulable pour le maintient de la forme.
Une autre technique consiste, cette fois-ci, à tremper l’ouvrage dans un bain d’eau froide ou tiède pour ne pas feutrer la laine, avec un peu d’assouplissant pour les plus pointilleuses. On le laisse tremper 15-20 min et on le rince à l’eau claire en prenant soin de ne pas le laisser se déformer en le laissant pendouiller ou même pire en venant l’essorer d’une main brute. Ici, le tricot a la fragilité d’un petit chaton et le poids de l’eau dans les fibres peuvent venir altérer la forme du tricot. Une fois sorti et dégorgé d’eau, on le pose à plat sur une serviette qu’on va venir enrouler sur elle-même comme un rouleau de printemps (et là, j’ai l’image de mon fils qui joue au rouleau de printemps dans ma couette) et on piétine le boudin pour l’essorer (non ! pas mon fils, la serviette !). Le tricot en ressort beaucoup plus léger et il est prêt à être déposé sur une surface capitonnée pour être épinglé aux mesures données dans le patron.

Pour ma part, j’ai préféré utiliser directement le bain d’eau car je me suis dit que les petits défauts de mes débuts pouvaient plus ou moins disparaître et que la laine serait beaucoup plus docile à supporter mes étirements. Je l’ai fait en plusieurs étapes car ma surface plane qui est celle d’un canapé en tissu non utilisé à l’assise assez ferme n’était pas assez grande pour venir voir s’installer deux manches dissociées et un corps de pull avec dos et devant. J’ai réussi à étirer comme je voulais mon corps mais je ne l’ai pas fait suffisamment pour mes manches, ce qui fait, et c’est là mon petit regret, qu’elles sont 3/4 et non longues.

… Avec ma petite expérience

Mais maintenant, la tricoteuse que je suis devenue (et oui, un autre ouvrage est en cours et celui-ci est beaucoup plus compliqué pour moi : point de côtes, patte de boutonnage, augmentations, diminutions…) va pouvoir trouver une solution à ces manches 3/4, les rallonger malgré les mailles rabattues et porter son nouveau pull fait-main fièrement !

Laine

The petite wool coloris naturel (weareknitter)

Taille

Taille unique

Modifications

Ajout de 12 rangs sur le devant et les dos

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