Un patron, deux blousons Jules !

Un patron, deux blousons Jules !

Je vous avais dit, il n’y a pas si longtemps, que je ne m’attardais pas trop sur les cousettes enfants suite au fait qu’ils grandissaient trop vite et que je n’avais pas le temps de les voir porter les vêtements que je pouvais leur coudre. Mais ça ne voulait pas dire que je m’en empêchais !

Durant mon petit tour au salon CSF, je suis allée voir Ikatee. Je les suivais déjà sur Instagram et j’étais curieuse de voir en vrai tout leur travail. Sur leur petit portant de vêtements exposés, j’ai tout de suite craqué sur leur sweat/bomber Jules. Moi qui m’étais mis sur ma to-do-list depuis des lustres un teddy pour moi-même, je ne pouvais pas passer à côté d’une version mini pour mes loupiots. Comme à mon habitude, je déteste en mettre un de côté du coup je me suis mis en tête de leur en faire un chacun… en même temps !! Heureusement que je n’ai que deux enfants, sinon j’abandonnerai assez rapidement.

En regardant de plus près le patron, je me suis aperçue qu’il était conçu pour les 3-8 ans. J’ai un grand de 9 ans qui va, d’ici peu, passer à la dizaine, alors ça tombait mal. Avec mes connaissances en patronage et en discutant avec Stéphanie, la créatrice de la marque, j’ai su rester positive en me disant que je l’adapterai à une taille 10 ans assez facilement. Et puis quel ne fut pas mon bonheur quand j’ai vu leur velours côtelé vendu en coupon de 1m sur leur stand pour lequel j’ai aussitôt fait l’association !

Une fois le patron étalé devant moi, je me suis, donc, attaquée à la gradation, pistolet et règle japonaise en main. Pour ne rater aucune mesure, j’ai procédé par étape en incluant la taille 9 ans d’abord et le 10 ans ensuite. J’ai eu une petite frayeur en me demandant si j’allai avoir assez de tissu dans mon superbe velours. Mais en voyant le métrage de 80 cm pour une taille 8 ans qui grandissait de 10 cm en 10 cm depuis la taille 6 ans, je me suis dit que mon 1 mètre tomberaient nickel. Et ce fut le cas ! Ouf !

J’ai tout fait en doublon : quand je décalquai ma nouvelle taille 10 ans, j’enchaînais sur ma taille 4 ans. Et tout a été fait de cette façon du début à la fin, pour la découpe du tissu, pour le surjet, pour le montage. De cette façon, je savais que je n’allai pas me décourager en voyant le 2ème teddy à faire une fois le premier terminé.

Pour la version 4 ans, et en voyant les fêtes approcher, j’ai proposé à ma fille d’utiliser un tissu que l’on m’avait offert suite à un voyage en Thailande. Doré à point et convenant pour les festivités, ma fille a aussitôt accepté. Le tissu, impressionnant tant par ses reflets que par son tissage fut très difficile à maîtriser, non pas d’un point de vue couture et assemblage mais plutôt par sa matière qui s’effilochait très trèèèèès facilement. Le surjetage était incontournable sur chaque côté des pièces, même celles n’en ayant pas besoin, si je ne voulais pas les voir devenir un tas de fils inutilisables. Pour éviter de transformer ma louloute en pépite dorée (quoiqu’elle l’est déjà à mes yeux… aaaaahhhh la phrase de la mort qui tue je sais 😬) et surtout pour lui permettre de porter le vêtement à une autre période que celle des fêtes de fin d’années, j’ai contrasté les manches avec un jersey noir recyclé d’une jupe cousue il y a 2 ans pour Halloween et qui, petite anecdote au passage, m’avait métamorphosé en Morticia Addams.

Ces cousettes ont été freinées un temps car je n’avais pas de bord-côte noir sous la main ni de fermeture éclair séparable. Encore une fois, tout s’est fait en parallèle car j’avais décidé de mettre le même bord-côté pour le 4 et le 10 ans. Une fois livrée, j’ai pu terminer les 2 blousons en même temps. J’avais pris le temps, un peu avant, d’aller chercher des écussons pour les personnaliser au maximum.

L’assemblage s’est fait à merveille. Je n’ai rien noté de compliqué, mise à part le fait d’être précis quant à la symétrie que l’on veut avoir sur l’encolure lorsqu’il s’agit de coudre le zip. En effet, une fois mise sur l’endroit, après avoir été cousue, la fermeture éclair peut avoir mangé un peu la pointe du bord-côte et il faudra s’assurer que l’angle en face est plus ou moins similaire. Le zip que j’ai utilisé est en plastique. Comme dans le commerce, il est impossible de trouver des longueurs particulières au patron telles que 31,5 ou 39,5 cm, j’ai, tout simplement, coupé les miens et terminé par un point zig-zag en haut afin que la glissière soit bloquée une fois montée jusqu’en haut. Si vous choisissez d’utiliser un zip en métal, aucun soucis à se faire car un paragraphe est entièrement prévu dans le livret pour vous expliquer comment les raccourcir.

Je vous avoue que j’étais super contente de pouvoir faire ces 2 cadeaux en même temps à mes enfants. Par contre, je n’ai pas reçu le même accueil quand je leur ai demandé de les enfiler… Et depuis les blousons restent dans les placards, à ma plus grande tristesse. Je ne sais vraiment pas pourquoi ils ont réagit comme ça. Mon aîné joue le difficile et ma fille, elle qui le portait spontanément alors qu’il n’était même terminé, a changé complètement d’avis. Et ce n’est pas les bords-côte ni la fermeture éclair qui ont pu provoquer ça… Je reste perplexe… Je crois que je commence à m’habituer aux frustrations et vous comprendrez pourquoi je préfère coudre pour moi.

Maintenant, et en oubliant mon échec, il va bien falloir que j’attaque un teddy pour moi. Et si je m’applique bien, celui-là ne sera certainement pas mis de côté car le patron vient aussi d’une autre découverte CSF, un autre énorme coup de coeur. Mais je vous en parlerai une prochaine fois 😉.

Tissus et fournitures

Velours côtelé gris (Ikatee)

Jersey noir (Dreyfus)

Bord-côte (Buttinette)

Tissu doré (Origine Thailande)

Ecussons (Mercerie Saint-Pierre)

Taille

T. 4 ans

T. 10 ans

Modifications

Aucune

© 2017 Plumti.lab

Un patron maison… oui mais une robe pour les poupettes !

Un patron maison… oui mais une robe pour les poupettes !

Depuis que je couds, j’ai fait en majorité des vêtements pour moi, maman égoïste que je suis (je me cache ou pas ?)…

… Nan, bon je ne peux pas dire ça car vraiment quand je suis devenue maman, j’ai pris ce rôle à 100% au point de mettre de côté ma carrière trop prenante pour avoir une vie de famille équilibrée. Et bon nombre d’entre nous se sacrifient ou du moins mettent certaines choses de leur vie entre parenthèses pour s’occuper de leur merveilleuse marmaille. Alors finalement, non la maman qui ne pense qu’à elle n’existe pas et si, donc, je couds principalement pour moi, c’est juste par délectation de confectionner des vêtements que j’aurai le plaisir d’enfiler, qui m’iront au millimètre près et qui pourront faire de moi la femme qui ne subit pas que les dictats de la mode et qui s’assume dans des matières, des coloris ou des motifs qui ne se voient pas partout dans le commerce.

Et puis, il faut dire que coudre pour les enfants n’est pas aussi gratifiant que coudre pour les adultes. Car quand on peut se pavaner dans des vêtements faits maison pendant des années (à condition d’avoir donné au vêtement toutes les possibilités de voir ces années défiler), les enfants, quant à eux, avec leur vitesse de croisière ne leur rendent pas la pareille et négligent de par leur croissance les vêtements qui se succèdent encore et encore.

Mais, (et heureusement qu’il y a un mais  !) je ne me suis pas arrêtée à cette constatation et j’ai, malgré tout, souvent craqué sur des patrons jolis jolis pour les minis. Rappelez-vous la combinaison d’Elephant & Elegant, la robe Atlanta de Nun Studio, le tee-shirt Today de Vanessa Pouzet ou encore le sweat Lewis Hoodie de La Maison Victor.

Pourtant, aujourd’hui, ce n’est pas un patron du commerce dont je vais vous parler.

Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de confectionner une robe pour petite fille de a à z, avec croquis initial, choix de la taille, dessin du patronage de base, modifications en fonction de ce que je voulais, réalisation de la toile, réajustements si besoin et confection du vêtement final.

J’ai vraiment A-DO-RE toutes les étapes de cette fabrication. Ca m’a bien confirmé que j’aimais vraiment créer des vêtements et que je me sentais comme un poisson dans l’eau dans cet univers. Heureusement que j’avais ma fille sous la main pour me rendre compte des proportions et merci à elle d’avoir été si docile pour les essayages ; elle, petite enfant sauvage qui s’affirme de jours en jours et qui ne nous mène pas tout le temps la vie facile.

J’avais dessiné une robe façon Marthe avec taille basse et volant asymétrique entre le devant et le dos. Je voulais du denim. Ma fille étant très pépette et ayant du mal à porter des jeans, je me disais qu’utiliser cette matière pour une robe pouvait être le bon compromis. Celui-ci vient de Bennytex. Malheureusement j’aurais aimé vous trouver le lien sur leur site mais je crois qu’il faudra se rendre directement dans leur entrepôt, si vous aimez sa couleur et son aspect. J’avais vu pas mal de denim par-ci, par-là, mais souvent trop clairs ou trop bruts à mon goût. Celui-là était bel et bien le bon car je le voulais épais… mais était-ce une bonne idée… ? pas sûr… En même temps, cette robe était pensée pour un usage hivernal. J’en ai assez de jongler avec des robes manches courtes ou manches 3/4 mixées avec un tee-shirt pour réchauffer les petits bras qui peuvent frissonner toute la journée.

J’avais, également, une petite chute de popeline venant de Bö Graphik qui m’a permis de faire les poches, les fentes indéchirables sur les manches et le biais intérieur à l’encolure. Hélas, je l’ai acheté il y a bien 3 ans et il n’est malheureusement plus en vente. Ce tissu allait sans doute être un détail qui viendrait peut-être mettre cette robe dans les exclusivités de ma fille…

Durant la réalisation de la toile, j’ai du faire quelques réajustements, volant trop long, poignets trop larges. Pas facile de faire du sur-mesure. Ca veut dire repartir sur le dessin, recalculer, couper à nouveau la toile, découdre pour recoudre… ce projet commençait à me fatiguer et à me freiner côté motivation couturesque. Mais la semaine dernière, j’ai pris mon courage à deux mains et m’y suis remise d’arrache pied. Je suis bien contente de l’avoir fini, ma fille aussi d’ailleurs ; elle qui commençait à croire que les fabuleux tours de magie de maman en matière de confection d’habits (à ses yeux j’entends, hein ! n’allez pas croire que je me sens la déesse de la couture) n’allaient pas voir le jour cette fois-ci.

Cette robe, je l’ai appelé Malou en réference au surnom de ma poupette. C’est donc une robe à manches longues, taille basse à volant asymétrique entre le devant et le dos. Encolure ronde dégagée et fermeture par zip dans le dos. Têtes de manches froncées et 3 plis en bas de manches avec fente indéchirable fermée par un bouton (mais qu’est-ce qu’il m’était passé par la tête en dessinant cette robe !?!). Des poches sont prises dans la couture et un petit noeud  vient souligner la taille basse. J’ai fait des surpiqûres oranges dignes d’un vrai jean  – moi quand j’ai une idée dans la tête, on ne me fera pas changer d’avis !!

Je l’ai conçu avec des mensurations d’une taille 4 ans que j’ai réajusté, mais je crois que ma puce aura encore la possibilité de la mettre l’année prochaine car les manches sont encore un peu longues. Enfin quoi qu’il en soit, elle porte du jean avec bonheur donc je crois que j’ai gagné mon pari 🎉 !!

Et puis pour fêter sa joie d’avoir une nouvelle robe, la séance photo a fini sur le lit de papa et maman suivie d’une petite relaxation bien méritée.

Patron

Patron maison

Tissu

Denim de Bennytex

Taille

T. 4 ans

© 2017 Plumti.lab